Cette année, le Symposium sur les terres autochtones, organisé par Wahkohtowin Development et tenu à Bawating/Sault Ste. Marie, en Ontario, a réuni des communautés autochtones et des Premières Nations, des détenteurs de connaissances ainsi que des partenaires d’organisations non gouvernementales environnementales (ONGE), de l’industrie et du gouvernement. Le FSC Canada a eu l’honneur d’y assister – en écoute et en apprentissage. Il y a présenté les avantages uniques de la certification FSC pour les peuples autochtones et recueilli de précieux commentaires sur la façon dont le FSC respecte les principes du consentement libre, préalable et éclairé (CLPE).

Les discours d’ouverture de Dean Sayers et de Lorraine Rekmans, membre du conseil d’administration du FSC Canada, nous ont rappelé le rôle unique et vital que jouent les peuples autochtones dans la gestion et l’aménagement des forêts. Leur savoir, transmis de génération en génération, offre des milliers d’années de connaissances et d’enseignements écologiques qui sont ancrés dans l’écoute et le respect de la terre. Cette sagesse n’est pas seulement historique, elle est essentielle au façonnement de l’avenir de la conservation.

En amont de la tenue du symposium, l’équipe du FSC Canada a organisé une discussion sur le leadership avec d’importants gestionnaires de ressources autochtones afin de mieux comprendre leurs priorités, les défis auxquels ils sont confrontés et les solutions qu’ils mettent en œuvre sur le terrain. Cette séance a été propice à un dialogue ouvert et franc, des gestionnaires de ressources ayant partagé la façon dont les systèmes de connaissances autochtones éclairent leur travail sur les plans de la conservation des écosystèmes, de la résilience climatique et de la gestion des forêts dans une optique de bilan carbone positif. Les discussions ont non seulement mis en évidence le rôle essentiel des programmes des gardiens des Premières Nations dans la protection des écosystèmes et la promotion de la biodiversité, mais aussi souligné les obstacles importants que pose par un financement insuffisant. Grâce à cet échange, l’équipe du FSC Canada a acquis une meilleure compréhension de la manière dont nos normes de planification de la gestion et nos efforts de suivi peuvent mieux soutenir la conservation dirigée par les Autochtones et le leadership autochtone en matière de gestion des forêts.

ils

(Photo: Wolf Eye Productions)

Le forum, qui s’est déroulé sur cinq jours, a abordé des sujets cruciaux pour l’avenir de la gestion durable des forêts, dont :

  • la compétence inhérente et l’affirmation du leadership autochtone dans la gestion des terres par le respect des lois et pratiques traditionnelles;
  • l’intégration d’indicateurs autochtones de la santé des forêts dans la planification de l’aménagement des forêts afin de créer des stratégies plus holistiques et plus efficaces;
  • des modèles économiques durables, tels que le financement basé sur les émissions de carbone et la biodiversité, en tant que puissants moyens de renforcer la conservation dirigée par les Autochtones;
  • le rôle des aires protégées et de conservation autochtones (APCA), y compris leur importante contribution à l’atteinte des objectifs de conservation 30x30 et à la préservation de l’intégrité sur les plans tant culturel qu’environnemental;
  • la distinction entre consentement et permission dans le contexte du CLPE, l’accent étant mis sur l’importance de l’autodétermination.

La séance animée par le FSC Canada, The Unique Benefits of FSC Certification for Indigenous Peoples (traduction libre : Les avantages uniques de la certification FSC pour les peuples autochtones), a exploré comment la certification FSC va au-delà de la conformité – en intégrant le CLPE dans les processus d’aménagement forestier et en assurant une participation concrète de toutes les communautés touchées. La séance a permis de montrer comment la chambre autochtone du FSC Canada oriente des politiques qui s’alignent sur la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones (DDPA) en encourageant la collaboration et la reddition de comptes. Un vibrant exemple a été donné par le modèle de gestion forestière de Wahkohtowin, démontrant comment la certification FSC peut être un outil pour l’intégrité écologique et la prospérité communautaire. La séance a également permis de mettre en évidence la nécessité de poursuivre le travail afin de mieux soutenir la mise en œuvre des normes du FSC et de comprendre l’incidence considérable de la certification sur les communautés.

ils

(Photo: Peggy Smith and David Flood speak during 'The Unique Benefits of FSC Certification for Indigenous Peoples' session. Photo by: Wolf Eye Productions)

Des traditions et cérémonies culturelles ont marqué l’événement, avec des cérémonies quotidiennes du lever du soleil, la fabrication de paniers en bouleau, des cours d’art forestier, des enseignements sur la sagesse et les qualités de l’ours, une danse en cercle et une cérémonie du calumet en conclusion. Ces moments de connexion ont renforcé le message central partagé par aînés et experts : il est important de passer du temps sur la terre, de vivre en harmonie avec la nature et d’honorer la responsabilité originelle de prendre soin de la terre et de tous ses proches.

L’équipe du FSC Canada est profondément reconnaissante d’avoir eu l’occasion d’entrer en contact avec des leaders, des jeunes et des détenteurs de connaissances autochtones. Ces conversations ont offert des aperçus essentiels sur la manière dont nous pouvons continuer à renforcer nos relations et notre engagement auprès des communautés autochtones, tout en veillant à ce que notre travail reste ancré dans le respect, la collaboration et l’intendance partagée.

ils

(Photo by: Wolf Eye Productions)

Les leçons tirées du Symposium 2025 sur les terres autochtones continueront à guider les efforts que déploie en continu le FSC afin de soutenir des initiatives menées par les Autochtones, de faire respecter le CLPE et de contribuer de manière concrète à la conservation et à la gestion durable des forêts au Canada.

Nous accueillons avec enthousiasme la possibilité de participer à d’autres conversations et de travailler aux côtés de communautés autochtones pour construire un avenir où les forêts prospèrent et où les relations avec la terre sont honorées et protégées.