Au cours de la semaine du 25 au 29 janvier 2016, le FSC a eu l’occasion de s’entretenir avec un nombre élevé de parties prenantes clés au Québec, en Ontario et en Colombie-Britannique. De toute évidence, la nouvelle Norme nationale d’aménagement forestier du FSC suscite de nombreuses réactions parmi les parties prenantes; cependant, plusieurs parties prenantes, dont une masse critique de détenteurs de certificats, ont exprimé leur appui et des commentaires constructifs et souhaitent trouver des solutions pragmatiques et réalistes qui font la promotion de la gestion responsable des forêts au Canada.

Le FSC est une plateforme de mobilisation démocratique. L’organisme est fort d’une longue et riche histoire de succès à réunir des intérêts disparates pour trouver des solutions aux problèmes les plus difficiles. C’est la raison d’être de l’organisme.

Toutefois, la promesse d’une gestion responsable n’est possible que lorsque les parties prenantes s’engagent de façon constructive. C’est pourquoi le FSC a décidé de recadrer la proposition de médiation dans une discussion nationale visant à aborder des enjeux litigieux auxquels la forêt boréale canadienne fait face, notamment les droits des Premières Nations et la protection d’espèces en péril, dont le caribou des bois.

Quant au consentement libre, préalable et éclairé des Premières Nations, le FSC a pour but d’entamer un dialogue de bonne foi et d’établir des partenariats positifs avec des détenteurs de certificats dans un esprit d’intérêt mutuel. Les exigences du concept de la sphère d’influence qu’exercent les détenteurs de certificats doivent donc être bien définies.

Lors de nos rencontres avec les parties prenantes, de nombreuses opinions ont été exprimées concernant les paysages forestiers intacts et les paysages culturels autochtones ainsi que sur leur incidence sur la forêt boréale canadienne. Le FSC comprend la complexité de cet enjeu; cependant, le quart des dernières forêts encore intactes sur la planète se trouve dans la région boréale du Canada, laquelle est habitée par des collectivités autochtones et abrite des milliers d’espèces fauniques différentes. En bref, c’est une région d’une grande importance qui mérite un engagement ciblé et constructif de notre part. Le FSC allouera donc suffisamment de temps ainsi que des ressources considérables afin de définir adéquatement un aménagement responsable du territoire et d’assurer l’intégration de mesures de conservation qui respectent les valeurs autochtones.

Nous ne sommes pas aveugles à l’égard des défis qui nous attendent. Après beaucoup d’acrimonie, nous devons rebâtir les liens de confiance entre les parties prenantes et nous devrons pouvoir compter sur la participation constructive de toutes nos parties prenantes.

Au cours des prochaines semaines, le FSC s’entretiendra avec des parties prenantes pour cadrer cette discussion nationale dans le contexte d’une amélioration de l’actuel processus de mise en œuvre de la Norme nationale d’aménagement forestier.

Étant donné que les forêts canadiennes appartiennent à tous les Canadiens, de nombreuses gens ont un rôle à jouer dans le processus. Nous mobiliserons des Premières Nations, des sociétés de gestion forestière, des collectivités locales, des syndicats, des groupes environnementaux ainsi que des dirigeants du gouvernement afin d’assurer un processus inclusif qui sera gage de succès.

Le moment nous est venu de nous rassembler et de nous parler, de rebâtir la confiance et de trouver des solutions aux problèmes bien réels auxquels nous faisons face. L’issue de ce processus sera déterminante pour non seulement la gestion de nos forêts, mais aussi la perception qu’a le monde du Canada comme chef de file dans la résolution de problèmes affectant les populations et l’environnement.

Cordialement,

Kim Carstensen
Directeur général, FSCInternational


François Dufresne
Président, FSC Canada